Stratèges et thèmes d’après Léon VI (886-912)

Posté par sourcesmedievales le 4 avril 2008

byzance.jpg« Sur le stratège :
1. Le stratège est celui qui, dans son thème, a le plus haut pouvoir après l’Empereur.
2. Le stratège est le chef suprême du thème militaire ; il est nommé par l’Empereur ; ses subalternes sont les uns choisis par lui et nommés par l’Empereur, les autres choisi et nommés par lui.
3. Du stratège dépend tout le gouvernement de la province : l’administration civile, militaire et fiscale.
4. Le devoir du stratège est d’accroître son thème, de le défendre contre l’ennemi, d’y maintenir l’ordre et d’empêcher les soulèvements. De même, il doit en cas de guerre humilier les ennemis et se garder de subir de leur part ce qu’il doit leur infliger.

Sur l’armée et les subdivisons des thèmes :

1. Tu dois [stratège] choisir tes soldats dans toute la circonscription : ni trop jeunes, ni trop vieux, vaillants, en bonne santé et aisés ; ceci afin que les soldats enrôlés et exerçant leur service aient chez eux des personnes qui s’occupent de l’exploitation de leur terre et qui leur fournissent le nécessaire pour l’équipement militaire : en effet, les maisons des militaires sont libres, c’est-à-dire exemptées de tout autre service public […].

2. Le chef suprême du thème est le stratège ; viennent ensuite les mérarques, les tourmarques et ensuite les drongaires et les comtes, c’est-à-dire les chefs de bandes […]. Ainsi, le stratège est le chef de l’armée […]. Il est dans le thème le lieutenant de l’Empereur […].

3. Dans le thème, il y a encore le prôtonotaire du thème, le chartulaire et le praitôr, c’est-à-dire le juge [Kritès] : le premier est le chef de l’administration civile ; le second s’occupe des rôles militaires et le troisième de la justice ; en ce qui concerne certains aspects de leur juridiction, ils dépendent du stratège, mais en ce qui concerne des aspects particuliers de leur service, ils sont tenus de rendre compte directement à notre majesté impériale, afin que, par leur intermédiaire, nous apprenions mieux l’état de l’administration civile et militaire. »

Léon VI, Taktika, Patrologie grecque, vol. CVII, col. 672.

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Villes omeyyades

Posté par sourcesmedievales le 4 avril 2008

islam.jpgJérusalem

« Quant à la mosquée éloignée [Al-Masjid Al-Aqsâ], elle est à l’angle oriental de la ville, dans la direction de la qibla. Ses fondements sont l’œuvre de David. Les blocs sont longs de dix coudées ou plus, sculptés, ajustés, appareillés et solides. C’est sur eux que Abd Al-Malik fit bâtir [la mosquée], avec des pierres de petite dimension, belles, [surmontées] de créneaux. L’édifice surpassait en beauté la mosquée de Damas […]. Au centre [de l’esplanade du temple de Salomon] se trouve la coupole du Rocher [Qubbat Al-Sakhra]. Elle prend appui sur un bâtiment octogonal et à quatre portes […]. L’intérieur de l’édifice abrite trois nefs concentriques reposant sur des colonnes faites d’une pâte extraordinaire, plus belle et plus somptueuse que le marbre […]. Au coeur de l’édifice est une autre nef entourant le rocher […]. La coupole, bien que gigantesque, est couverte de cuivre doré. Le sol et les murs de l’édifice, ainsi que le tambour […] sont traités de la façon que nous avons décrite à propos de la grande mosquée de Damas [marbre et mosaïque]. Le service [d’entretien] est fait par des esclaves qui y ont été affectés par Abd Al-Malik.

Ramla

« Al-Ramla est la capitale de la Palestine, belle ville, admirablement bâtie […]. La grande mosquée de la capitale est sur le marché […]. Elle a un minaret superbe, le plus grand mihrab qui se puisse voir en Islam et aussi, celui de Jérusalem mis à part, le plus beau minbar. Elle fut bâtie par Hishâm Ibn Abd Al-Malik : mon oncle paternel m’a raconté que, au moment où l’on entreprenait la construction de la mosquée, on apprit à Hishâm qu’il y avait, chez les Chrétiens, des colonnes de marbre enfouies sous le sable […]. Les Chrétiens mirent à jour les colonnes, qui sont énormes, longues et belles. »

D’après Al-Muqaddasi, La meilleure répartition pour la connaissance des provinces, traduction A. Miquel, Damas, 1963, p. 189 et suivantes.

 

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