Posté par sourcesmedievales le 28 juillet 2008
Document proposé par Clément Lenoble (ater, université du Maine)
1. Et premièrement ledit curé pour luy et ses successeurs curés de ladicte esglise, considerés par luy les emolumens, drois et peuple de sadique cure, confesse et est tenu doresnavant pour luy et ses successeurs dire et celebrer ou faire celebrer par son vicaire en ladicte esglise a sesdits parochiens messe haulte et a note toutes les festes solempnelles et les jours des dimenches; et esdictes festes Jnnuelles et vaille d’icelles, vespres; et le jour desdictes festes, matines et vespres. Lesdictes festes sont telles: c’est assavoir la feste de la Nativité Nostre Seigneur, la feste de la Resurrection Nostre Seigneur, la feste de Penthecostes, la feste du Corps de Dieu, la feste de l’Assumpcion Nostre Dame et la feste de Toussains .
2. Est tenu aussi de dire et celebrer ledit curé messe a note seulement a la feste de l’Ascension Nostre Seigneur, la Nativité Nostre Dame, le jour de saint Michiel, I’Annunciation Nostre Dame comme les dimenches; et le jour de la Purification Nostre Dame se diront vespres avec la messe.
3. Item sont tenez lesdis curé et perrochiens par ensemble et par eugal porcion soignier et ministrer en ladicte esglise torches pour la celebracion du divin office et pour pourter Corpus Domini es malades tant seulement.
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Posté par sourcesmedievales le 26 juillet 2008
Document proposé par Clément Lenoble (ater, université du Maine)
« Qu’il soit connu que les honorables et discrets seigneurs, doyen et chapitre de l’église Saint-Seurin de Bordeaux, tiennent et possèdent en leurs mains, au nom de leur église, toute cette pièce de vigne déserte qui est dans les Graves de Bordeaux, au lieu appelé « à Pradères », dont ils ont coutume de prendre et de recueillir annuellement le quart et la dîme du fruit du vin et de la vendange [sous-entendu : quand elle est accensée]. Et ils ont vu et observé qu’il ne leur était d’aucun profit ni utilité de tenir en leur main cette pièce de vigne, attendu les grands coûts et dépens qu’ils devaient engager pour la faire travailler annuellement.
Voilà pourquoi les honorables et discrets seigneurs, chanoines de l’église Saint-Seurin (le doyen de celle-ci étant notoirement absent et hors du diocèse de Bordeaux) assemblés pour tenir leur chapitre, comme de coutume, au son de la cloche, dans le réfectoire attenant aux cloîtres de l’église, et siégeant là capitulairement, pour eux, pour tous les autres seigneurs du chapitre absents, et pour tous leurs successeurs, livrent en fief féodalement, et à titre de fief nouveau, à Arnaud Costau, laboureur de vignes de la paroisse Saint-Paul et bourgeois de Bordeaux, toute cette pièce de vigne déserte contre deux deniers de la monnaie courante à Bordeaux d’esporle à changement de seigneur, et cinq sous de ladite monnaie de cens annuel, à payer chaque année le jour de la fête de Noël et à porter, sur l’ordre du rôlier de l’église, dans la sauveté de l’église de Saint-Seurin.
Cette pièce de vigne déserte, Arnaud Costau a promis de la travailler et d’y faire toutes les œuvres de façon que demandent les vignes de Graves, suivant les fors et les coutumes du Bordelais ».
R. Boutruche, La crise d’une société. Seigneurs et paysans du Bordelais pendant la guerre de Cent Ans, Paris, 1947, pp. 531-532.
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