Tourette-sur-Loup dans l’enquête de 1471
Posté par sourcesmedievales le 29 juillet 2008
Document proposé par Clément Lenoble (ater, université du Maine)
« Ce jour [24 mai 1471] comparurent Paul Gaynati et Honorat Ysnardi, sindics, devant les dits seigneurs, dans la maison sus-dite de l’évêque de Vence, qui, après avoir prêté serment et sous la peine de 25 marcs d’argent etc …
Noms des personnes faisant feu: premièrement Foulques Ysnardi, Sparrone Gauffridi, Antoine Albanelli, Urbain Gaufridi, Paul Gaufridi, Antoine Ysnardi, Leonart Saquerii, Paul Ysnardi, Jean Morllan, Antoine Gaufridi, Urbain Merle, François Carle, Jean Gaufridi, Paul Gaynart, Honorat Ysnardi, Pierre Doheti, Jean Mercurini, Antoine Gaufridi, Foulques Gilli, Grégoire Curelli, Grégoire bermundi, Jacques Malet, Laurent Albaresta, Jean Agardi, Etienne Boyssoni, Foulques Boyssoni, Antoine Gaufridi, Grégoire Alberti.
Il y a 27 maisons d’habitation.
Ensuite, ayant calculé l’allivrement d’après un baton et des entailles qu’ils montrèrent, ils trouvèrent 190 livres 1 quart à la valeur de 8 florins par livre, ce qui fait pour tous les biens immobiliers, après les déductions, 1. 054 florins.
Bétail: 28 trenteniers d’“aver menut”, 16 bœufs de labour, 1 cheval de bât, 1 âne, 20 vaches, faisant au total 875 livres selon l’estimation qui’il avait été ordonné de faire.
Total: 1.929 florins.
Interrogés pour savoir si l’allivrement qu’ils avaient montré avait été fait légalement, ils répondirent que oui.
Ils dirent qu’ils allivraient plus qu’à la valeur.
Au sujet de l’information sur le territoire, ils dirent qu’ils avaient peu de profits avec les labours et les vignes, que les pâturages avaient peu de valeur à cause des seigneurs qui y mettaient leur bétail. Qu’ils n’avaient pas d’usage dans les territoires étrangers, comme ils dirent. Qu’ils n’avaient rien en commun et qu’ils étaient obligés d’aller au moulin au lieu d’Albarno ou de Saint-Jeannet distant d’une lieue.
Ils dirent qu’ils versaient la dîme des blés au treizième, des agneaux et du vin au vingtième, et un gros par florin. Quant aux charges etc, ils dirent qu’ils donnaient 11 florins, 8 gros et 10 deniers chaque année à Pâques au seigneur du lieu pour une certaine albergue. De même ils en donnaient autant à la Saint-Michel pour une autre albergue. De même ils donnaient en menus services 10 florins. »
Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, B 200, f°398 verso, éd. dans le mémoire de maîtrise présenté par Thérèse Chappé, Nice 1972, Transcription et étude de l’affouagement de la viguerie de Grasse et de la baillie de Saint-Paul-de-Vence en 1471. Traduction M. Zerner.
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