Armagnacs et Bourguignons : les massacres de Paris (1418)

Posté par sourcesmedievales le 25 mai 2008

xvesiecle1.jpg« Les événements sont trop tristes pour qu’on les raconte… Les tribulations sont si grandes aujourd’hui en ce royaume que je m’étonne que les oiseaux aient encore le courage d’y faire leur nid, voyant comment vont les gens […].

Et ledit dimanche [12 juin], le bas peuple de Paris, auquel s’étaient joints bien quatre mille vilains venus du dehors, de Senlis et de Pontoise, se souleva; ils envahirent les prisons et tuèrent le connétable et tous les autres prisonniers. Ils se répandirent à travers la ville et massacrèrent sans arrêt ceux qu’ils croyaient être du parti des Armagnacs, et pour mieux y réussir on fit courir le bruit que tous les étrangers devaient mourir, c’est-à-dire les Bretons, les Gascons, les Castillans et les Catalans, les Lombards et les Génois, en sorte qu’il y eut bien quatre mille morts ou plus ; celui qui voulait du mal à son voisin n’avait qu’à dire qu’il était Armagnac, car celui qui le disait le premier d’un autre avait l’avantage sur lui. Ils ont mis à sac tous les marchands lombards et génois et une infinité d’autres maisons, en sorte qu’à Paris, voilà un mois qu’on n’a ouvert un atelier. Pour les biens matériels, c’est le moindre des maux, car, si les uns les perdent, les autres les gagnent, mais, quant au meurtre sans aucune raison, c’est une chose inhumaine.

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La propagande armagnaque auprès des villes (1411)

Posté par sourcesmedievales le 25 mai 2008

xvesiecle1.jpg« Jean, fils du roy de France, duc de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, d’Estampes, de Bouloingne et d’Auvergne et per de France, lieutenant de monseigneur le roy en noz diz pais et es pais de Languedoc et duchié de Guienne, à touz, bons, loyaulx, feaux vassaulx, amis, alliez, subgiez, bien vueillans de mondit seigneur le roy de la coronne de France salut et dileccion.

Il est assez notoire, la merciz nostre seigneur, que, depuis qu’il lui pleut nous donner entendement et discrecion, nous aons loyaument et de vray cueur, senz penser aucune mauvaistié ou machinacion ainsi que tenuz y sommes, servi monseigneur le roy, lui ame, honnoré et obéy et desire de toute nostre puissance garder et préserver ses royaume et seignourie au bien et honneur de lui et de sa noble lignée, et afin que ses subgiez vesquissent en paix et transquillité soubs lui quant aucunes divisions ont esté entre aucuns grans seigneurs de son sang, pour lesquelles se povoient ensuir dommaiges et inconveniens a mondit seigneur et à son royaume, nous les avons de nostre povoir fait cesser et y procuré touz les meilleurs appoinctemens que nous avons peu ; et nagaires, persecèrent en notre loyale volenté, nous sommes traiz par le commandement de mondit seigneur devers Madame la royne en la ville de Meleun ou plusieurs, [...]
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