Le couronnement de Guillaume le Conquérant (Noël 1066)

Posté par sourcesmedievales le 21 octobre 2008

xie.jpg« Comme Dieu dispose de toutes choses, la paix se rétablit en Angleterre dans l’espace de trois mois. Tous les prélats et les grands du royaume traitèrent avec Guillaume et le prièrent de prendre le diadème royal, comme c’est l’usage chez les princes anglais. C’est ce que désiraient vivement les Normands qui, pour procurer à leur prince le bandeau des rois, s’étaient exposés à tant de dangers, sur la mer et dans les batailles. Les habitants de l’Angleterre, désormais soumis par la permission de Dieu, désiraient aussi cette cérémonie, parce que, jusqu’alors, ils avaient coutume de n’obéir qu’à un roi qui eût été couronné. Dans ce temps-là Aeldred était le métropolitain d’York. Il aimait beaucoup l’équité et il était dans la maturité de l’âge : sage, bon, éloquent, il brillait par l’éclat d’un grand nombre de vertus, et, marchant sur les traces des Pères, il travaillait constamment à parvenir auprès du Roi des rois. Quant à Stigand, archevêque de Canterbury, il était trop livré aux affaires du siècle ; il avait même été interdit par le pape Alexandre, pour quelques crimes.
Enfin l’an de l’incarnation du Seigneur 1067, le jour de la Nativité du Sauveur, les Anglais se réunirent à Londres pour Installer le roi, et l’on disposa autour du monastère [Westminster] des troupes normandes, pourvues d’armes et de chevaux, pour veiller à la sûreté générale, de peur qu’on ne commit quelques actes de perfidie et de sédition. Puis, en présence des prélats, des abbés et des grands de tout le royaume d’Albion, et dans la basilique dite de Westminster, consacrée à saint Pierre, prince des Apôtres, et où repose inhumé le vénérable roi Edouard, I’archevêque Aeldred sacra le duc des Normands, Guillaume, roi des Anglais, et lui imposa sur la tête le diadème royal.
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Seigneurie et féodalité en Lyonnais (ca 1060-1070)

Posté par sourcesmedievales le 21 octobre 2008

xie.jpgI. Établissement d’un droit de marché (1060)

« L’an 1066 de l’Incarnation du Seigneur, l’abbé Dalmace et toute la congrégation de ce monastère (= Savigny) ont publié un édit pour accroître le profit des tonlieux sur le bétail au marché de Sain-Bel, qui n’avaient pas été levés dans les temps passés. Ils les ont établis de façon à ce que soit ainsi assuré chaque jeudi aux frères un repas de poissons, sauf lors des fêtes annuelles tombant ce jour, où le repas de poissons est assuré par le doyen du monastère, selon l’usage ancien. Ils ont nommé pour s’occuper des tonlieux un agent appelé Albéric. Ils l’ont lié par des serments de fidélité et des garants, de façon à ce qu’il gère cela fidèlement. Ils ont établi par cette convention que ni l’abbé du monastère, ni le doyen, ni un quelconque officier n’usurpent quoi que ce soit à leur profit dans cette affaire ; qu’ils ne tolèrent aucune faute ; qu’aucun d’entre eux n’institue ou ne remplace l’agent préposé à cet office, à moins qu’il ne s’agisse de celui que toute la congrégation a choisi et établi. Celui qui s’élèverait contre cet acte, voire le détruirait, serait passible d’un anathème éternel, et tous ceux qui voudraient aller contre cette sentence seraient voués aux peines éternelles de l’enfer, avec le traître Judas et les autres damnés. Tous ceux du monastère appartenant à l’ordre sacerdotal ayant revêtu l’étole ont dit : « Amen, que cela soit ainsi. » Sera condamné par la même malédiction celui qui accepterait de l’argent de l’agent en question, et qui accroîtrait son bénéfice au-delà de ce que nous avons établi, à savoir le dixième sur tout, deux sous de deniers pour le vêtement, le pain et le vin le jour où il remplit son office. »

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