Installation d’une communauté juive à Spire (1084)

Posté par sourcesmedievales le 11 novembre 2008

xie.jpg« Au nom de la sainte et indivisible Trinité. Moi, Rüdiger surnommé Huozmann, évêque des Némètes, lorsque j’entrepris de faire une ville du village de Spire, j’ai estimé accroître mille fois l’honneur du lieu en y faisant venir des Juifs. Après les avoir rassemblés, je les ai installés hors de la communauté et du lieu de résidence des autres citoyens et, afin qu’ils ne soient sans cesse dérangés par l’insolence d’une foule grégaire, je les ai entourés d’un mur. Le lieu de leur habitat, que j’avais légalement acquis – le versant en pente tout d’abord, à la suite d’un achat et d’un échange, puis la partie basse à la suite d’un don de cohéritiers – je le leur ai abandonné moyennant le versement chaque année de trois livres et demie de monnaie de Spire destinées à l’entretien de la communauté de nos frères [chanoines].

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Lettre d’Henri IV au pape Grégoire VII (24 janvier 1076)

Posté par sourcesmedievales le 1 novembre 2008

xie.jpgLettre d’Henri IV au pape Grégoire VII après le synode des évêques allemands du 24 janvier 1076

« Notre Seigneur Jésus-Christ nous a appelé au trône ; mais il ne t’a pas appelé au sacerdoce. Voici les chemins par lesquels tu t’y es hissé : par la ruse, qui est chose abominable pour un moine, tu as amassé de l’argent, par l’argent tu as gagné des appuis, par ces appuis tu as acquis la force de l’épée, et par l’épée tu es parvenu au trône de la paix. Du haut de ce trône de paix, tu as détruit la paix : tu as armé les sujets contre leurs princes, tu as dit (toi qui es sans mandat) que nos évêques (mandatés par Dieu) devaient être méprisés ; tu as placé des laïcs au-dessus des prêtres… Tu t’es aussi attaqué à moi, bien que je sois, malgré mon indignité, au nombre de ceux qui ont été oints par le Seigneur bien que, d’après la tradition des Saints Pères, je ne doive être jugé que par Dieu seul, et que je ne puisse être déposé pour aucun crime, à moins que je n’aie erré dans la foi… Saint Pierre, le vrai pape proclame : Crains Dieu, honore le roi ; mais toi, qui ne crains pas Dieu, tu veux me déshonorer, moi qui suis institué par Lui… Condamné par le jugement de tous nos évêques, et par le nôtre, descends, laisse ce siège apostolique que tu as revendiqué. Qu’un autre s’assoie sur le siège du bienheureux Pierre, un autre qui ne couvrira pas ses violences du manteau de la religion, mais qui enseignera la doctrine sainte du bienheureux Pierre. Moi, Henri, roi par la gràce de Dieu, je te dis avec tous nos évêques descends, descends. »

D’après Die Briefe Heinrich IV, Monumenta Germaniae Historica, Leipzig, 1937, traduit et commenté dans Ch. Brooke, L’Europe au milieu du Moyen Age, Sirey, Paris, 1967, p. 254-255.

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