Posté par sourcesmedievales le 13 juillet 2008
« À son seigneur et pape, par le mérite vénérable, Notre Seigneur Grégoire (le pape Grégoire V), les fidèles de toute la congrégation de Montmajour, leurs prières en Christ.
Nous voulons faire savoir à votre paternité que notre monastère fut commencé par le labeur et l’industrie de notre bienheureux père Mauring et continué par le don d’une certaine femme du nom de Teucinde, consacrée à Dieu. Par eux confiés à la garde du siège apostolique, nous avons reçu un privilège du seigneur Léon, de bonne mémoire, dans lequel il est décrété et sanctionné par l’anathème qui ni roi, ni comte, ni aucune autre partie n’ose faire violence à notre congrégation, ni, au décès d’un abbé, en mettre un autre, mais que soit abbé, comme le rappelle la règle, celui dont toute la congrégation demandera le choix. Après cela, notre père payant le dû de toute chaire [lacune] nous nous sommes rassemblés en commun, avec l’évêque Riculf qui fut le neveu de la dite religieuse et notre élève, demandant avec lui à Dieu qui nous pourrions élire abbé, après avoir tergiversé dans l’affaire un, puis deux, puis trois jours, notre volonté se révéla unanime pour demander et choisir pour père l’évêque ; ce qu’il nous affirma ne pouvoir faire par lui-même, tant qu’un acte authentique de votre part ne viendrait pas l’autoriser, alors qu’il était évêque, à gouverner à la fois son évêché et le monastère.
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Posté par sourcesmedievales le 13 juillet 2008
Concession d’un castrum dans les marais pontins par l’abbé de Saint-André in Selci à Crescentius de Theodora
« Au nom de notre Dieu, notre Sauveur, Jésus-Christ, Amen. Par la grâce de Dieu, la troisième année du ponti-ficat du seigneur Benoît, souverain pontife, pape très saint et universel sur les très sacré siège du bienheureux Pierre apôtre, indiction 6, le 8 avril. Quiconque est à la tête de lieux saints doit veiller à leur prospérité. C’est pourquoi il a été convenu ce qui suit entre le seigneur Jean, prêtre, moine et abbé du monastère de Saint-André apôtre appelé in Selci, avec l’accord de l’ensemble des moines de ce monastère, et entre l’illustre Crescentius, ap-pelé de Theodora : Cres-centius recevra de l’abbé en locatio et conductio un castrum sans terre attenante, qu’on appelle le Vieux Château près de la voie publique ; ses limites sont : la voie publique d’un côté, de l’autre une terre inoccupée et un fossé de drainage allant à la mer, du troisième côté l’Ile et le fossé dits Squille, du qua-trième une route. Les conditions sont les suivantes : Crescentius fera la guerre et la paix sur ordre du souverain pontife et de l’abbé et de leurs successeurs ; il devra améliorer l’état du castrum par ses soins et son travail ; l’abbé et ses successeurs recevront les loyers de toutes les mai-sons du castrum, ainsi que les loyers des terres, les corvées, les redevances en froment et en orge, le quart du moût, la glandée et le droit de pâture ; la porte qui est du côté du monastère restera toujours au pouvoir de celui-ci ; et pour que les droits du monastère ne se perdent pas, l’abbé et ses successeurs auront des consuls ou vicomtes qui défendront leurs droits sous peine de ban et sur ceux qui enfreindront ce ban les consuls ou vicomte exerceront des confiscations au profit du mo-nastère ; et les habitants du castrum qui voudront demander justice contre quelqu’un au sujet de maisons ou de terres, devront s’adresser au monastère, car le castrum n’a aucune dépendance extérieure et l’abbé n’a rien concédé en dehors de lui.
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