Diplôme du duc de Bénévent Gisulf Ier pour Saint-Vincent (689)

Posté par sourcesmedievales le 4 juillet 2008

ve.jpg« Au nom du Seigneur Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ. Nous, sire Gisulf, homme glorieux, très grand duc du peuple des Lombards, avons concédé au monastère de saint Vincent lévite et martyr du Christ, dont les vénérables serviteurs du Christ Paldon, Taton et Tason, qui nous sont proches par le sang, abandonnant pour l’amour de Dieu patrie, parents et gloire du monde, ont récemment commencé la construction sur le territoire de notre cité sacrée de Bénévent, aux sources du fleuve Volturne, les terres et possessions selon les limites ici désignées : [Suit la description des confins du bloc foncier concédé dans la vallée du Volturne.] Et [nous concédons] tout ce qui est contenu à l’intérieur de ces limites avec toutes les églises, celles, domaines (curtes), terres, vignes, prés, pâtures, forêts, pêcheries, eaux, rives, moulins et tous les biens qui en dépendent ; en outre l’église de la sainte mère de Dieu et Vierge Marie près du fleuve Trigno qui, détruite par un incendie, est aujourd’hui délaissée par tous les habitants ; et l’église Sainte-Marie dite Aux-Deux-Basiliques, sise près du lit du fleuve Sangro, où depuis des temps anciens on n’a pas le souvenir qu’il y ait eu habitation humaine, mais seulement une forêt publique ; aussi le monastère du bienheureux Pierre apôtre près de notre cité de Bénévent, qui est tenu par des moniales et qu’a construit notre aïeule Theodorada, près du fleuve Sabato; et aussi le monastère Sainte-Marie à Sano.

Ces susdites églises et monastères avec toutes les terres, les celles, les hommes qui en dépendent et tout ce qui peut être décrit ou nommé et ce qu’ils possèdent maintenant ou pourront posséder à l’avenir, nous les donnons et concédons à ce vénérable monastère et à tous les susdits serviteurs du Christ présents et à venir après eux, pour toujours. Enfin, sur l’intercession de nos fidèles, nous concédons aussi, pour le salut de notre âme et la stabilité de nos lieux, pour le secours des serviteurs de Dieu, l’illustre gualdus que nous avons dans le secteur de la Libudia, au lieu dit Le Marécage, dans ces limites : [Suit la description des confins du gualdus]. Et pour que tout ce que dessus dit reste toujours sous le droit de ce monastère sacré et sous votre autorité (potestos) et celle de vos successeurs, et ne souffre aucune discussion de la part de qui que ce soit, nous avons fermement décidé et confirmé [cet acte]. »

Éd. Chronicon Vulturnense del monaco Giovanni, Il, fol. 80v-81v, éd. Vinceuzo Federici, L 1, Rome, 1925 (Fonti per la storia d’ltalia, 58), p. 134-136 ; trad. Federico Marazi dans Le christianisme en Occident du début du VIIe siècle au milieu du XIe siècle. Textes et documents, sous la direct. de F. Bougard, Paris, Sedes, 1997, p. 199.

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